Cela pourrait commencer comme ça :
Il va être une fois, dans pas longtemps, un crack climatique de magnitude 30 sur l'échelle de Jacob, les Etats Unis malencontreusement rayés de la carte du monde et de nombreux réfugiés affluent aux frontières du Mexique. Tout ce qui reste de l'élite politico-financière qui a pu fuir le seïsme se précipite à la porte de la Fraternité, seule ouverture entre les deux mondes, séparés par un grand mur inoxydable et électrifié, qui a empêché depuis des siècles toute échappée possible.
Donald T., un de ces réfugiés, est arrivé tout rouge et très essoufflé, avec ses avocats et sa famille nombreuse. Il aimerait bien qu'on lui ouvre la porte très vite car il a faim, il a soif, il a peur, il a froid malgré la chaleur radioactive mais le pauvre garde frontière mexicain, par l'interphone, lui dit qu'il n'a pas la clef de la porte, qu'il ne l'a jamais eu et que ce sont eux,les américains du Nord qui ont construit ce mur de la Fraternité et qu'ils ont gardé la clef pour plus de sécurité, ont-ils dit à l'époque. Il rajoute en soupirant : « C'est drôlement bête ! »

Ces deux pensées de Rachid Taha qui vient de nous quitter pour une migration éternelle :
Je suis pour le Coran alternatif.
La mémoire est infidèle mais il ne faut pas la trahir.

Oh où vas-tu ?
Ne te presses pas, tu reviendras
Comme tant d'autres ignorants avant toi
Comme tant d'autres ignorants avant moi
Sont revenus

Combien de pays et de terres vides as-tu vu ?
Combien de temps as-tu perdu ?
Combien encore en perdras-tu ?
Oh émigré
Sais-tu ce qui se passe ?
Le destin et le temps suivent leur cours, mais tu l'ignores

Pourquoi ton cœur est-il si triste ?
Et pourquoi demeures-tu si misérable ?
L'échec sera le résultat de ton regard obtus.
Les jours passeront et ta jeunesse aussi
Pauvre garçon, tu as raté ta chance, comme avant toi
j'ai raté la mienne
Oh émigrés je vous donne un ultime conseil
Etudiez ce qui est de votre intérêt avant de vendre ou d'acheter
Sinon IN CHALLAH !!!!!!!!!!!!! …..........

Paroles de Ya Raya (l'émigré) de Dahmane El-Harrachi - version de Rachid Taha